Par Wilson & Co – Cabinet Comptable moderne & engagé
Depuis le 1er octobre 2025, une évolution réglementaire importante impacte de nombreuses entreprises, qu’elles disposent d’équipes terrain, d’opérateurs ou plus largement de salariés occupant des postes soumis à des autorisations spécifiques. Cette réforme marque la fin du suivi médical renforcé (SIR) pour certaines catégories de travailleurs… mais attention : fin du SIR ne veut pas dire fin du suivi !
Dans cet article, nous vous expliquons ce qui change, qui est concerné, ce que vous devez mettre à jour dans vos process RH, et surtout comment Wilson & Co peut vous accompagner pour rester en conformité en toute simplicité.
🔍 1. Pourquoi ce changement ?
Le suivi médical renforcé, historiquement prévu pour les salariés exposés à des risques particuliers (produits dangereux, amiante, travaux en hauteur, etc.), s’appliquait également à certains postes nécessitant une habilitation ou une autorisation de conduite.
Problème : dans les faits, ce dispositif était très lourd, peu cohérent avec la réalité des risques, et difficilement soutenable pour les services de santé au travail et pour les entreprises.
Le décret du 18 avril 2025 et l’arrêté du 26 septembre 2025 ont donc redéfini ce cadre : le but est d’alléger les démarches tout en maintenant la prévention.
En d’autres termes :
👉 moins de paperasse
👉 moins de visites obligatoires
👉 mais une prévention personnalisée, preuve d’un suivi médical réellement utile
C’est une réforme administrative mais aussi stratégique : elle repositionne la médecine du travail sur la prévention réelle plutôt que sur la formalité.
👥 2. Quels salariés sont concernés ?
Depuis le 1er octobre 2025, les salariés suivants ne sont plus soumis au suivi médical renforcé :
✔ 2.1. Salariés ayant une autorisation de conduite
Cela concerne notamment :
- les titulaires de CACES
- les conducteurs d’engins de manutention
- les conducteurs de chariots élévateurs
- les grutiers
- les opérateurs d’engins de chantier
Avant, ces postes étaient automatiquement classés « à risque particulier ».
Aujourd’hui, ce n’est plus le cas.
✔ 2.2. Salariés soumis à une habilitation électrique
Y compris pour :
- les interventions sous tension
- les opérations au voisinage de pièces nues sous tension
- les travaux de proximité nécessitant des habilitations spécifiques
Ces salariés doivent toujours passer une visite médicale, mais pas un suivi renforcé.
📄 3. Qu’est-ce qui remplace le suivi médical renforcé ?
Le SIR est remplacé par un dispositif plus simple :
➡ Une attestation d’absence de contre-indications médicales
C’est LA nouvelle pièce essentielle.
Cette attestation :
- est délivrée par le médecin du travail,
- atteste que rien ne s’oppose médicalement à ce que le salarié conduise un engin, travaille sous tension, etc.,
- est valable 5 ans,
- doit être archivée par l’employeur pendant toute cette période,
- figure également dans le dossier médical du salarié.
❗ Important
Cette attestation ne remplace pas l’habilitation ou l’autorisation de conduite.
Elle vient simplement confirmer médicalement que le salarié est apte à exercer un poste spécifique.
🔄 4. Les règles transitoires : que faire des anciennes visites ?
Si un salarié a passé une visite d’aptitude avant le 1er octobre 2025, ce document est automatiquement considéré comme une attestation valable 5 ans.
➡ Pas besoin d’organiser une nouvelle visite immédiatement.
➡ Vous pourrez renouveler lors de la prochaine échéance.
C’est un point essentiel pour votre rétroplanning RH.
🧭 5. Ce que les entreprises doivent faire dès maintenant
La réforme allège les obligations mais ne supprime pas la rigueur nécessaire. En tant que Cabinet Comptable accompagnant les entreprises au quotidien, nous voyons souvent que les organisations ne savent pas toujours “par quel bout commencer”.
Voici les étapes à suivre.
Étape 1 – Identifier les salariés concernés
Créez une liste des postes impliquant :
- autorisations de conduite,
- habilitations électriques,
- utilisation d’engins spécifiques.
➡ Posez-vous la question : “Ce poste exige-t-il une habilitation ? Une autorisation ? Un CACES ?”
Si oui : il est concerné.
Étape 2 – Vérifier si les salariés disposent déjà d’un avis d’aptitude valable
S’ils en ont un daté d’avant le 1er octobre 2025 :
- il reste valable jusqu’à sa date anniversaire + 5 ans,
- pas de nouvelle démarche immédiate.
Étape 3 – Planifier les nouvelles visites médicales
Pour les salariés arrivant en fin de validité, l’employeur doit organiser une visite auprès du Service de Prévention et de Santé au Travail (SPST).
Cette visite délivrera l’attestation d’absence de contre-indications.
Étape 4 – Archiver et suivre les attestations
Comme pour n’importe quel document RH à validité déterminée, il faut :
- stocker,
- tracer,
- mettre en place un système d’alerte pour les renouvellements.
➡ Chez Wilson & Co, nous aidons les entreprises à organiser ce suivi pour éviter les risques d’infraction.
Étape 5 – Mettre à jour les fiches de poste
C’est indispensable.
Les fiches doivent :
- préciser les habilitations,
- spécifier les risques associés,
- être cohérentes avec la réglementation.
Si une fiche n’est pas à jour, l’employeur est en situation d’incohérence réglementaire (voire de risque juridiques).
⚠️ 6. Les risques si l’entreprise ne suit pas la réforme
Même s’il y a un allègement, la responsabilité de l’employeur ne diminue pas.
Les risques restent :
❌ Risques juridiques
En cas d’accident, le défaut d’attestation pourrait être considéré comme :
- un manquement à l’obligation de sécurité,
- une faute inexcusable de l’employeur.
❌ Risques financiers
- sanctions administratives en cas de contrôle,
- difficultés auprès de l’assurance ou des organismes sociaux.
❌ Risques organisationnels
- équipes désorganisées,
- incapacité à renouveler des habilitations faute de documents médicaux,
- impossibilité de confier légalement certains équipements à vos salariés.
➡ C’est un sujet sérieux, même si la formalité paraît “plus légère”.
🌿 7. Pourquoi cette réforme est une bonne nouvelle
Pour les entreprises, cette évolution apporte plusieurs bénéfices concrets.
✔ Moins de charges administratives
Fin des visites spécifiques trop fréquentes.
✔ Un suivi plus clair et durable
Une attestation valable 5 ans simplifie fortement la gestion RH.
✔ Un recentrage sur les vrais risques
Les médecins du travail peuvent désormais se concentrer davantage sur :
- les postes réellement dangereux,
- les expositions durables,
- les problématiques ergonomiques,
- la prévention au sens large.
✔ Une compréhension plus simple pour les salariés
Beaucoup vivaient les visites “aptitude” comme inutiles et répétitives.
Aujourd’hui, l’examen est plus pertinent, mieux ciblé, plus compréhensible.
🤝 8. Comment Wilson & Co peut vous accompagner (Cabinet Comptable)
En tant que Cabinet Comptable moderne, nous avons l’habitude d’assister les entreprises dans leur conformité RH, mais surtout dans la mise en place d’une organisation simple et durable.
Voici ce que nous pouvons faire pour vous :
🔧 Mise à jour des fiches de poste
Nous vous aidons à :
- identifier les postes concernés,
- revoir les risques associés,
- reformuler les exigences légales et opérationnelles,
- clarifier les habilitations nécessaires.
📚 Mise en conformité RH complète
Nous vous accompagnons pour intégrer la réforme :
- dans vos processus internes,
- dans vos logiciels RH ou tableaux de suivi,
- dans vos procédures de renouvellement des habilitations.
🔗 Coordination avec le médecin du travail
Nous pouvons :
- planifier les visites,
- vérifier la bonne réception des attestations,
- vous aider à organiser les renouvellements à 5 ans.
📊 Mise en place d’un tableau de bord “Attestations & Habilitations”
Indispensable pour anticiper au lieu de subir.
🧭 Veille réglementaire
Nous restons informés en continu des évolutions légales et vous alertons en cas de changement.